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À l’occasion des 180 ans de la Société archéologique de Sens, rappel de sa fondation, Par Patrice Tripé
La Société archéologique de Sens fête cette année ses 180 ans. Le dimanche 15 décembre la dernière séance de l’année sera l’occasion d’évoquer sa fondation.
Sous la Monarchie de juillet, des amateurs éclairés sont émus par les découvertes de sculptures gallo-romaines dans les fortifications qu’on est en train de raser. Ayant à cœur de préserver le patrimoine de la ville, d’explorer son passé et de faire connaître au plus grand nombre le résultat de leurs savants travaux, cette poignée de bénévoles va jeter en 1844 les bases d’une association qui, aujourd’hui, œuvre toujours dans le même sens, en dépit des changements de régime et des aléas de l’histoire. La trentaine de présidents qui se sont succédé à sa tête mérite également d’être présentée. Bernard Brousse s’attardera sur l’un des plus illustres d’entre eux.
Et comme Noël approche, nous dévoilerons un cadeau dont vient de bénéficier le Trésor de la cathédrale, un enrichissement exceptionnel pour lequel notre association s’est montrée très active. À l’issue de quoi les sociétaires seront conviés à un verre levé à la pérennité de la Société archéologique de Sens.
Un illustre président : Gustave Julliot par Bernard Brousse
En 1854, un jeune professeur de chimie était élu membre titulaire de la Société archéologique de Sens, fondée dix ans auparavant : Gustave Julliot, né à Sens en 1829, brillant élève du collège, bachelier ès-lettres et bachelier ès-sciences. Pendant près d’un demi-siècle, il sera une figure majeure de la Société en étant plusieurs fois président (vingt années au total).
C’est lui qui signa en 1889 la convention qui lie la Société et la Ville de Sens. Il participa en 1891 à l’inauguration du musée de la rue Rigault où il avait présenté les sculptures gallo-romaines extraites des murailles dans une salle qui portera son nom après son décès en 1903.
Il a laissé un grand nombre de travaux sur de multiples sujets, comme la Chronique de Geoffroy de Courlon ou le catalogue du Musée gallo-romain, ce qui faisait dire à Maurice PROU, membre de l’Institut, qu’il fut un de ces savants encyclopédiques que nos provinces ont produit en si grand nombre du XVIe au XIXe siècle ; peut-être en fut-il un des derniers représentants.
