Lors de la précédente communication que j’avais consacrée à Dominique Roze, celui-ci s’était distingué lors de la période révolutionnaire par ses choix. Il se fait nommer conservateur des forêts de l’Yonne en février 1792 par le ministre monarchiste des contributions publiques Louis Tarbé. Il acquiert l’église Saint-Maximin de Sens en tant que bien national par conviction religieuse. Contraint par la loi, il privilégie son emploi dans la ci-devant maîtrise des Eaux et Forêts de Sens plutôt que de poursuivre son mandat de conseiller municipal de Sens.
Conserve-t-il ou non cette attitude de retrait durant la période du Directoire et que devient la vie politique à Sens durant le Directoire (d’octobre 1795 à novembre 1799) ? Comment se fait-il qu’un homme aussi discret et prudent, ami déclaré des Tarbé, famille monarchiste notoire devient conseiller général du département de l’Yonne le 28 juillet 1801 ? Dans quels buts Napoléon Bonaparte redonne-t-il de l’importance aux conseils généraux ?
Pourquoi le Premier Consul invente-t-il le statut de notable via la loi du 13 ventôse an IX ? Sur quels critères inquisitoriaux le Consulat choisit-il les citoyens aptes à remplir des fonctions publiques ? En quoi Dominique Roze répond-t-il à ces critères ?
Pour quelles raisons Dominique Roze est-il désigné président du Conseil général de l’Yonne en l’an XI (1803) et ce alors que François Meslier en a été l’inamovible président de 1802 à 1817 (hors année 1803) ? Comment le préfet Rougier de La Bergerie se voit-t-il dans l’obligation de nommer Dominique Roze à ce poste et de négocier avec ce dernier ?
Je conseille aux futurs auditeurs de cette conférence de relire l’article de Bernard Brousse dans le bulletin de la Société, tome XXXIII, De Bonaparte à Napoléon, chronique sénonaise et celui que Jacques Gyssels a consacré aux Sous-préfets de Sens depuis la Révolution, dans le bulletin, tome VII.
