Léon Robert naît à Sens au faubourg Saint-Pregts en février 1844 d’un père charron, qui sera conseiller municipal pendant plusieurs années, et d’une mère sénonaise aux racines côte-d’oriennes.
Après une brillante scolarité à Sens à la pension Roy, il achève ses études à Paris, boursier au collège Sainte-Barbe puis en classe de philosophie, au lycée impérial Louis-le-Grand. Il en sort lauréat du Concours général et primé en Dissertations latine (1er Prix) et française (4e accessit). Admis à l‘École normale supérieure en 1864, il y prépare sa licence de lettres.
À la rentrée 1867, il est « chargé de cours » au lycée Fontanes de Niort (Deux-Sèvres). Agrégé de lettres en octobre 1869, il est nommé professeur au lycée impérial de Toulouse (Haute-Garonne). Il se marie à Paris en 1872 avec Françoise Victoire Froidot, fille d’un négociant en cotons. Muté à la rentrée 1876 sur Paris, au collège Stanislas, il y devient l’année suivante professeur de rhétorique et exerce ensuite aux lycées Charlemagne, Condorcet puis Henri IV.
Officier d’académie, auteur de manuels scolaires, il enseigne à l’École normale supérieure d’institutrices à Fontenay-aux-Roses. En 1884, il est élu, au Conseil supérieur de l’instruction publique, délégué des agrégés des lettres, professeurs et fonctionnaires en exercice dans les lycées.
René Goblet, nommé en avril 1885 ministre de l’instruction publique, des beaux-arts et des cultes par le président Jules Grévy, fait appel à lui comme chef de cabinet – il a 41 ans –jusqu’en décembre 1886 où il est nommé inspecteur de l’académie de Paris. De décembre 1886 à mai 1887, Léon Robert assiste à nouveau R. Goblet devenu président du Conseil et ministre de l’intérieur et des cultes, de même qu’au ministère des affaires étrangères d’avril 1888 à février 1889. En mars 1890, Léon Robert devient inspecteur général de l’enseignement secondaire.
Il décède brutalement dans l’Yonne en mai 1895 à l’âge de 51 ans. Et toute la presse de s’emparer de l’évènement…